Le ministre éthiopien de l’Hydraulique et de l’irrigation, Alemayehu Tegenu, a déclaré que son pays collaborait avec le Soudan pour reprendre le dialogue avec l’Egypte au sujet de l’utilisation des eaux communes du fleuve Nil.
Tegenu qui s'exprimait mardi à Addis-Abeba, a confié aux journalistes qu'il recherchait un appui au niveau de la région pour son projet dénommé ‘Great Ethiopian Renaissance Dam' (Grand barrage de la renaissance éthiopienne, GERD) d'un coût estimé à 4,7 milliards de dollars et qui est actuellement réalisé à près de 34%.
Il a précisé que les pourparlers avec les voisins de l'Ethiopie au sujet d'un rapport du groupe d'experts internationaux sur les effets du GERD sur les pays en aval étaient en bonne voie quand l'Egypte décida de quitter la table des négociations.
Il a indiqué qu'au bout du compte, le barrage serait bénéfique pour les trois pays riverains du Nil et ne ferait pas de mal aux pays en aval, comme l'avait fait croire le rapport des experts.
Le barrage éthiopien sur le Nil, près de la frontière avec le Soudan, considéré comme étant l'un des projets hydroélectriques les plus imposants au monde, va arroser 1.680 km² de forêt dans le nord-ouest de l'Ethiopie (une zone quatre fois plus vaste que la superficie du Caire) et déplacer près de 20.000 personnes.
Une fois réalisé, le projet devrait également créer un réservoir de près de 70 milliards de mètres cubes d'eau, soit l'équivalent du flux annuel du Nil bleu, le long de la frontière soudanaise, avec une capacité attendue de 6.000 mégawatts.
Le projet a cependant causé quelques clapotis entre l'Ethiopie et l'Egypte, avec l'ex-dirigeant égyptien destitué, Mohammed Morsi, qui menaçait de déclarer la guerre à Addis-Abeba pour protéger les intérêts de son pays dans le Nil.
Morsi avait déclaré que l'Egypte tirait du fleuve Nil, plus de 80% de l'eau qu'elle utilisait.
Les menaces de l'Egypte d'user de la force avaient ralenti l'exécution du projet dont la fin des travaux était prévue pour 2017.
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